« Ana Yéhoud : Je suis Juif ! »
Au cours de ces derniers mois, l’organisme Yad Lea’him a été impliqué dans un événement surprenant, qui concerne une grande famille qui compte des dizaines d’enfants et petits-enfants qui auraient pu grandir comme musulmans à part entière si la grand-mère juive ne leur avait pas transmis sa bouleversante confession peu avant son décès.
Le directeur d’un réseau d’institutions toraniques du sud du pays a été impliqué dans ces circonstances particulières lors de l’hospitalisation de son fils à l’hôpital Schneider de Péta’h Tikva. Sur le lit voisin, était allongé un jeune malade d’apparence arabe. Ce dernier engagea la conversation et déclara soudain à ses interlocuteurs : « Ana yéhoud ! » (« Je suis juif ! » en arabe). Sidérés par la révélation inattendue de ce jeune homme, le père et le fils lui demandèrent de bien vouloir leur donner davantage d’explications.
Curieusement, il s’avéra que le malade était effectivement le petit-fils d’une femme juive rescapée de la Shoah, qui avait immigré en Israël seule, sans aucun proche parent, il y a plusieurs dizaines d’années. Elle s’était installée dans une ville peuplée de Juifs et d’Arabes, et avait rapidement épousé un Musulman. Les années passèrent et elle mit au monde six enfants, qui lui donnèrent par la suite de nombreux petits-enfants. Peu avant sa mort d’une grave maladie, elle demanda à tous ses enfants de se réunir autour d’elle, afin qu’elle leur transmette de vive voix son testament stupéfiant. Ainsi, face à leurs yeux ébahis, elle demanda à être enterrée dans un cimetière juif car, déclara-t-elle, elle était juive de naissance.
L’homme qui avait entendu le témoignage de ce jeune homme s’empressa de contacter le directeur de l’organisme Yad Lea’him, le Rav Chalom Dov Lifshitz chlita. Ce dernier prit la décision de dépêcher quelques volontaires membres du département de lutte contre l’assimilation à l’hôpital, afin de rencontrer sans tarder ce jeune homme et sa famille. Ainsi, le lendemain, dans une des salles de ce service de l’hôpital Schneider, se déroula une scène inhabituelle : un groupe de gens qui paraissaient musulmans à tous points de vue parlaient avec émotion de leurs racines juives et montraient des documents officiels prouvant leur origine juive, leurs mères étant les filles de cette grand-mère juive. Après une discussion longue et émouvante, certains d’entre eux mirent les téfiline pour la première fois de leur vie.
Aujourd’hui, les volontaires de l’équipe de Yad Lea’him progressent pas à pas avec une partie des membres de la famille. Ces derniers suivent des cours de Torah et font preuve d’une volonté extraordinaire de réintégrer le peuple juif en accomplissant les commandements de la Torah. Dans un futur proche, il est prévu d’organiser la circoncision des six membres de la famille qui se sont pleinement engagés dans une vie de Torah et de mitsvoth.