Après avoir vécu plusieurs dizaines d’années dans l’ignorance de ses origines, R. est revenue au judaïsme
28/05/2014Il y a peu, un appel parvenu au standard de Yad Lea’him a rapporté le cas de R., jeune femme née de mère juive et de père arabe. Mariée à un musulman, elle a été victime pendant de longues années de violence conjugale.
Une enquête menée par le département de lutte contre l’assimilation de Yad Lea’him a montré que R. a été mariée très jeune par son père à un musulman de leur village. Pendant les trois ans qu’a duré leur mariage, R. a souffert de la brutalité de son mari, actuellement emprisonné pour des infractions pénales.
Sari, qui fait partie du personnel de soutien de l’organisme, a rapidement pris contact avec R. et lui a décrit la fonction première de l’organisation, à savoir prêter main-forte aux femmes juives ayant tissé des liens avec les minorités. Elle témoigne : « Lorsque j’ai démontré à R. qu’elle était juive », raconte Sari, « elle a été profondément choquée. C’était une surprise totale. Elle m’a alors expliqué qu’issue de père musulman, elle avait été élevée sur les principes de l’Islam, persuadée qu’elle était musulmane comme son père. Le fait même de découvrir qu’elle faisait partie intégrante du peuple juif l’a beaucoup émue et a ouvert en elle une fenêtre sur un monde nouveau ».
Une semaine plus tard, profitant de la détention du mari, R. a été transférée en lieu sûr. Soutenue par une tutrice de Yad Lea’him, elle a entamé un processus de réhabilitation et commencé doucement à se familiariser avec ses origines.
Après 30 ans d’assimilation, un terme a enfin été mis à cette douloureuse histoire. R. est officiellement revenue au judaïsme par une cérémonie qui s’est déroulée devant le tribunat rabbinique de Tel Aviv. Les juges de la cour ont souligné qu’ils avaient été profondément impressionnés par le déterminisme de R. qui respecte désormais le Chabat et les autres mitsvot de la Torah.