Choc à la veille du mariage : la conversion effectuée par le futur marié dans sa jeunesse s’est avérée non conforme à la loi juive

05/04/2021

L’histoire qui est parvenue aux oreilles des hommes de l’organisme Yad Lea’him révèle les conséquences immédiates de la décision affligeante de la Haute Cour qui reconnaît les conversions réformées et conservatrices, chose qui pose parfois un problème inéluctable aux familles pratiquantes respectant la Torah et les mitsvot.

Récemment, un couple religieux domicilié dans le sud du pays, dont la fille était sur le point de se marier, a contacté Yad Lea’him. Les parents, qui avaient beaucoup d’affection pour le fiancé, voulaient en savoir plus sur son identité et sur ses origines avant de fixer la date du mariage. Après vérifications, il s’est avéré que le jeune homme avait été adopté lorsqu’il était enfant et venait d’Amérique du Sud. Une enquête plus approfondie a révélé que l’enfant avait été converti par ses parents adoptifs dans un institut de conversion non orthodoxe et enregistré auprès du ministère de l’Intérieur en tant que juif à tous égards.

Les parents qui se retrouvent aujourd’hui démunis face à leur fille qui souhaite épouser son fiancé se sont donc tournés vers Yad Lea’him pour obtenir une aide professionnelle.

L’organisme a confirmé cette semaine les détails de cette affaire et son porte-parole a déclaré : « Cela prouve la justesse des fortes inquiétudes suscitées par la décision de la Haute Cour ». Bien que la décision soit considérée comme sévère par un grand nombre, certains ont fait valoir qu’elle ne nuisait pas aux secteurs religieux et qu’elle ne devrait donc pas être considérée comme une menace réelle. D’autres ont ajouté que la controverse et le tapage médiatique sont exploités par divers partis pour augmenter leur pouvoir électoral lors des élections, et qu’il est donc conseillé de ne pas s’engager dans la question.

En revanche, l’organisme Yad Lea’him souligne avec une grande tristesse que ses craintes sont complètement justifiées. « Depuis des années, nous sommes conscients du phénomène des immigrants convertis illégalement qui se mêlent au peuple d’Israël sans laisser de trace de leur passé. Aucun d’entre eux n’est conscient de la nature problématique de la question ».

Dans le contexte de la longue et douloureuse expérience acquise par Yad Lea’him dans tous les domaines qui touchent à l’assimilation, l’organisme souligne que «la question concerne toutes les couches de la population sans aucune différence» et que cela s’illustre de nombreuses manières : «Nous rencontrons dans notre travail beaucoup de cas de filles, également issues de milieux religieux et orthodoxes, qui entament une relation avec un jeune homme qui leur semble être juif. Ce n’est qu’après un certain temps qu’elles découvrent que le garçon en question ou sa mère a subi une conversion non conforme à la loi juive.

Il est inutile de décrire la profondeur de leur désespoir, surtout lorsque les faits sont découverts à un stade avancé de la relation. Ces cas se sont multipliés ces derniers temps, et il est probable que la nouvelle décision de la Haute Cour leur donnera de l’élan.  »

Yad Lea’him mentionne que «le public respectueux de la Torah et des mitsvot se décline aujourd’hui dans un large éventail de styles et constitue une grande partie de la population. Il est également confronté à des changements dans la façon dont la jeune génération conçoit le monde, de sorte que le problème de l’assimilation ne l’épargne pas non plus ».

 

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