Des dizaines de femmes sauvées de villages arabes par Yad Lea’him ont prié sur la tombe de Ra’hel Iménou

Le groupe de rescapées pendant l’émouvante prière sur la tombe de Ra’hel

Des dizaines de femmes juives sauvées de villages arabes l’année dernière par Yad Lea’him ont prié avec beaucoup d’émotion hier (mardi) sur la tombe de Ra’hel Iménou à Bethléem.

Les dames sont arrivées dans des bus spécialement affrétés pour elles depuis les quatre coins du pays, certaines depuis leur appartement sécurisé, pour cet événement spécial. Parmi elles se trouvaient des femmes qui avaient récemment été sauvées de villages et de localités arabes hostiles tels que le camp de réfugiés de Shouafat, Kalansawa, Yatta, Tul Kerem, Umm al-Fahm, Rahat, Issawiya, etc.

Tout d’abord, les dames se sont rassemblées dans une salle située dans le quartier de Guilo pour faire connaissance autour d’un bon diner.  » Pour les rescapées, de telles occasions de se rencontrer sont très importantes et leur donnent beaucoup de force », a expliqué le responsable du département de lutte contre l’assimilation.

Une assistante sociale a donné un exemple de l’utilité de ces rencontres.  » L’une des femmes que j’accompagne est venue avec sa fille de 14 ans. Cette dernière a raconté que son père arabe, avec qui elle n’avait jamais eu aucun contact, avait récemment exprimé le désir de la rencontrer.

Je les ai installées à côté d’une mère et de sa fille qui ont vécu la même histoire il y a quelques années. La fillette en a eu le cœur brisé. Elle est restée très marquée par cette rencontre et a réalisé le danger que cela pouvait engendrer. Personne ne pouvait mieux mener le débat  que cette mère et sa fille qui ont partagé la même expérience « .

Pendant le dîner, la rabbanit Orit Salomon les a préparées pour leur visite sur la tombe de Ra’hel Imenou. Elle leur a raconté son histoire, a décrit les défis auxquels elle a été confrontée et a longuement parlé du pouvoir du silence et de la résignation. Les dames ont été captivées par son discours et ont écouté avec une attention soutenue.

Après le dîner, le groupe est remonté dans les bus en direction du Kever Rahel. En arrivant ans ce lieu saint, les rescapées en larmes ont récité ensemble le psaume  » Mizmor LeToda « , remerciant Dieu pour leur libération de captivité. Elles ont également demandé de l’aide au Saint-béni soit-Il pour la suite de leur parcours, pour elles et pour leurs enfants.

Souri Kostelitz, la coordinatrice du département de lutte contre l’assimilation a parlé de l’impact de la visite sur les membres du personnel et les bénévoles :  » C’était émouvant de voir les résultats de notre travail sacré », a-t-elle déclaré.  » Il est impossible de décrire le sentiment de satisfaction que nous avons ressenti en voyant le changement de vie de ces femmes que nous avons aidées à revenir vers le peuple juif.  De rencontres en rencontres, nous assistons à la progression et au développement personnel de ces femmes fortes, et à la manière dont elles se construisent, deviennent indépendantes et fortes, à chaque fois davantage liées au peuple d’Israël « .

Mme Kostelitz a ajouté, citant un verset du livre de Jérémie (31 ;14) :  » Rachel pleure pour ses fils perdus « .  » Il ne fait aucun doute que Rachel notre mère pleure pour toutes celles qui sont absentes et qui vivent toujours dans les villages arabes. Et la prière de Rachel donne aux membres de l’organisme la force de les ramener à la maison. Pendant cette longue prière, les larmes ont coulé abondamment. L’étincelle profonde de ces femmes héroïques, qui pendant des années ont été déracinées, s’est réveillée et brille de tous ses feux comme un puissant projecteur « .

Le porte-parole de Yad Lea’him a souligné :  » Outre les prières individuelles des membres de notre personnel, nous avons également prié pour les donateurs de Yad Lea’him et pour les filles d’Israël afin qu’elles ne traversent jamais ces même épreuves « .

Après la prière, les participantes ont constaté que cet événement les avait renforcées et leur avait donné des forces renouvelées pour avancer dans la nouvelle voie qu’elles ont empruntée.