Effleurer les pierres du Kotel pour la toute première fois
30/06/201617 ans après son mariage avec un musulman et son sauvetage particulièrement dramatique l’année dernière, A. a demandé à se rendre au Kotel, cette fois-ci du côté juif.
A, une jeune femme juive âgée de 36 ans, a vécu pendant près de 18 années dans un village arabe du Sud du pays avec son mari musulman. Ils se sont connus alors qu’ils travaillaient tous deux dans une usine alimentaire. Ils se sont mariés, puis installés ensemble et ont eu 6 enfants. A. vivait depuis 11 ans au village lorsqu’une de ses amies d’enfance, dont elle n’avait aucune nouvelle depuis dix ans, a repris contact avec elle. A. lui a raconté qu’elle n’allait pas bien et qu’elle souhaitait quitter son mari et le village où elle vivait. Quelques jours plus tard, le téléphone a été coupé. Il s’est avéré que le mari avait découvert la conversation. Suite à cela, il a cassé son téléphone et lui a mené la vie dure.
Il y a environ un an, cinq années après la première prise de contact, l’organisme Yad Lea’him a réussi à joindre A. et a mis en place le sauvetage de la jeune femme et de ses enfants. L’opération a été considérée par l’organisme comme « particulièrement dramatique ». A. et ses enfants ont été emmenés en lieu sûr, dans un appartement secret où ils ont pu commencer leur processus de réhabilitation, accompagnés par une assistante sociale.
En parallèle, les enfants, qui ne connaissaient pas un mot d’hébreu, ont prudemment commencé à s’acclimater, épaulés par leurs tuteurs et tutrices de l’organisme.
A a récemment traversé un processus de retour au judaïsme. Elle a voulu marquer son départ du village arabe par une visite symbolique et particulière au Mur des Lamentations avec ses enfants. Ces derniers avaient à plusieurs reprises visité la mosquée d’Al-Aqsa pendant le jeûne du Ramadan mais n’avaient jamais pénétré du côté juif. Cette fois ci, ils ont entrepris la visite en tant que Juifs. L’excursion, organisée par les responsables de Yad Lea’him s’est déroulée en fin de semaine passée.
« Nous avons été très émus de la demande d’A. de pouvoir se rendre au Kotel Hamaaravi avec ses enfants, élevés selon les préceptes de l’islam », a déclaré le porte-parole de Yad Lea’him avant d’ajouter : « Nous suivons de près cette famille, et somme heureux de découvrir que les jeunes filles et femmes, même après avoir vécu de nombreuses années au côté de leur conjoint arabe, gardent en elles une grande sensibilité juive ».