En l’espace d’une semaine, deux Juifs convertis au christianisme puis revenus à la Torah ont fondé un foyer cacher

Cela faisait longtemps que les équipes de Yad Lea’him n’avaient pas ressenti une telle joie. Deux jeunes juifs qui ont été membres de sectes chrétiennes pendant de nombreuses années et qui s’étaient convertis au christianisme, ont fondé un foyer cacher selon la loi de Moïse et Israël, après être revenus au Judaïsme.

Le premier se nomme Eran (pseudonyme). Il a célébré dimanche dernier ses fiançailles avec une jeune fille issue de l’une des familles hassidiques les plus connues du nord du pays.

Le second se nomme Shaul (pseudonyme), il est diplômé d’une grande yeshiva de Bnei Brak et a épousé hier (lundi) une jeune fille issue d’une famille religieuse de Jérusalem.

L’histoire de ces deux hommes est passionnante non seulement en elle-même, car ils se sont convertis au christianisme et sont revenus au judaïsme dans une Techouva très sincère grâce à Yad Lea’him, mais également grâce à leur relation spéciale nouée dans le passé. Il y a une dizaine d’années, Eran, qui cherchait un sens à sa vie, a croisé le chemin de la secte chrétienne « Juifs messianiques » qui lui a présenté sa théologie de manière fausse en l’enveloppant de judaïsme. Eran ne s’est pas rendu compte qu’il s’agissait d’une arnaque dangereuse.

Ce n’est que de nombreuses années plus tard qu’il a réalisé que la plupart des explications données par les missionnaires étaient tirées de la Torah et des paroles des Sages. Cependant, les sites de mission chrétiens restaient la seule réponse à ses questions et à ses doutes. Alors qu’il s’immergeait chaque jour plus profondément dans les textes, il a bu la coupe jusqu’à la lie et commencé à croire au Nouveau Testament et à J., que son nom soit effacé.

Les années ont passé. Il a décidé de quitter son emploi dans un garage situé à proximité de son domicile pour un travail de bureau. Dans ce contexte, il a dû former son remplaçant, un jeune homme nommé Shaul.

La formation a duré un mois et demi et les deux hommes sont devenus amis. « Shaul était un gars avec une apparence religieuse – une kippa, des tsitsit et une barbe », a expliqué Eran. Il m’a plusieurs fois demandé pourquoi on ne me voyait pas à la synagogue et je lui ai expliqué que ce n’était pas pour moi ».

Un mois et demi plus tard, j’ai senti que nous étions devenus des amis proches et je lui ai dit que je m’étais détaché du judaïsme et que j’étais devenu chrétien à tous points de vue. Je lui ai montré que sous ma chemise, je portais une chaîne au bout de laquelle pendait une croix, comme preuve du sérieux de mes propos…

« Étonnamment, Shaul m’a dit que trois ans auparavant, avant de se repentir, il était lui-même membre de la secte chrétienne « Juifs messianiques » dont je faisais partie. Shaul a raconté le processus qu’il a suivi lorsqu’il s’est rendu compte qu’il s’agissait d’un mensonge complet, puis son départ de la secte avec l’aide des hommes de Yad Lea’him.

 » Il m’a suggéré de les rencontrer pour une discussion théologique afin qu’ils m’expliquent mon erreur plus en détail. Lors de notre troisième rendez-vous, après plusieurs nuits blanches, j’ai décidé d’abandonner complètement le christianisme et j’ai commencé croire au Dieu d’Israël « .

Cette semaine, comme mentionné, les deux hommes, Eran et Shaul, ont bouclé la boucle lorsqu’en l’espace d’une journée, avec l’aide de D., ils sont parvenus à effectuer un autre pas important vers le peuple d’Israël : fonder un foyer casher sur les fondements de la Torah et des Mitsvot.

Le porte-parole de Yad Lea’him a déclaré que pour Shaul, cette démarche était encore plus impressionnante  parce qu’en plus d’être membre d’une secte, il était censé épouser une jeune femme non juive – la fille d’un prêtre chrétien de l’une des grandes églises missionnaires du pays. C’est la raison pour laquelle son mariage avec une jeune femme juive est pour lui un double succès.

Le Rav Yoav Zeev Robinson, l’un des principaux militants de Yad Lea’him, les accompagne tout au long du parcours :  » Chaque histoire de sauvetage d’une âme juive des griffes de la mission implique de très longues heures de travail complexe durant de nombreuses années. Un travail d’accompagnement et de soutien auquel le public n’est guère exposé. La joie est à son comble au sein de l’organisme face au bonheur de nos chers Eran et Shaul, et personellement, je suis heureux comme si je mariais mes propres enfants… « 

La boucle est bouclée. Le mariage de Shaul, rescapé de la mission, hier