En raison de la situation sécuritaire : augmentation spectaculaire du nombre d’israéliennes cherchant à s’échapper des villages arabes

Un sauvetage dans l’une des villes à population mixte

L’anarchie qui règne dans les rues des villes à population mixte et les attaques perpétrées à l’encontre des Juifs, qui ont constitué un arrière-plan important dans l’opération « Gardien des murailles » et qui se sont également poursuivies dans diverses villes mixtes tout au long des jours suivant la fin de l’opération, ont été ressenties dans de nombreux foyers en Israël. Mais celles qui en ont le plus souffert ont été naturellement des femmes juives vivant dans des villages arabes ou dans des quartiers mixtes avec un mari arabe et dans un environnement hostile.

Elles ont bien senti que leur entourage proche et lointain les considérait comme des ennemies. La nouvelle situation qui a exporté le champ de bataille dans les quartiers a amené bon nombre d’entre elles à percevoir pour la première fois de manière tangible la situation dangereuse dans laquelle elles s’étaient mises et à se tourner vers Yad Lea’him pour obtenir de l’aide. L’organisme rapporte une augmentation spectaculaire du nombre de filles israéliennes cherchant à s’échapper et à ouvrir une nouvelle page de leur vie.

Liel (pseudonyme), a déclaré au centre d’appels d’urgence de Yad Lea’him : « Quand je l’ai vu bouillir de colère et maudire le « yehoud » (le Juif), je suis immédiatement arrivée à la conclusion que je ne pouvais pas avoir confiance, même en les Arabes israéliens. Je me tourne vers vous car j’ai peur, j’ai compris que j’avais commis la plus grosse erreur de ma vie. »

Shahar (pseudonyme) a immédiatement décidé de mettre fin à une relation amoureuse qui durait depuis longtemps. Elle a raconté : « Il m’avait promis qu’il se convertirait au judaïsme, mais depuis que les émeutes ont éclaté, j’ai soudain entrevu une autre facette de lui que je ne connaissais pas. Je l’ai entendu parler contre le peuple juif et j’ai réalisé qu’il n’avait pas l’intention de se convertir comme il me l’avait promis. Je suis très heureuse, D.ieu merci, de l’avoir compris à temps et d’avoir eu une chance de revenir ».

Bruria, l’une des assistantes sociales de Yad Lea’him, a déclaré : « Ces jeunes femmes ont généralement trois types de réactions : refus, fuite (mon mari arabe est différent des autres, ça ne m’arrivera pas) puis prise de conscience. Il s’agit d’une période très complexe pour les femmes qui vivaient dans la société musulmane et pour leurs enfants, d’autant plus que cette fois l’opération n’a pas seulement été menée entre Gaza et Israël, mais a également éclaté dans des villes mixtes à l’intérieur du pays, où à notre connaissance, le calme n’est jusqu’à présent toujours pas revenu. »

Yad Lea’him rappelle qu’outre les importantes difficultés auxquelles sont confrontées les femmes qui sont retenues captives, aussi bien au cœur des villages que dans les quartiers mixtes, il faut souligner la grande vulnérabilité de leurs enfants qui se retrouvent perdus avec une identité complètement brouillée.

L’une d’entre elles est Avivit (pseudonyme). Elle a un fils adolescent et a rapporté avec inquiétude les signes qui sont apparus dans son comportement. Elle raconte : « Mon fils parle l’arabe et il a été brusquement exposé à tous les discours violents et bouillonnants de la rue arabe. Contrairement à un enfant normal, il n’a pas de filtre. Il est exposé à un embrouillamini d’incitation et de haine de par son père et me considère comme une ennemie. Je crains de le perdre à cause de cette situation « . Yad Lea’him n’a pas commenté ce cas et a seulement accepté de dire que l’appel d’Avivit était traité de la meilleure manière et qu’elle et ses enfants en étaient en sécurité. Cependant ils l’ont rendu public, avec toutes les précautions nécessaires, principalement en raison du message qu’elle a souhaité faire passer : « Je supplie les femmes juives qui pensent à commettre cette erreur de se raviser et de ne pas se laisser tenter. Cela finira mal ».

Le porte-parole de l’organisme a souligné à nouveau que tout au long de l’année et à tout moment, aucun appel d’une fille d’Israël en détresse cherchant à retourner auprès de son peuple et de sa patrie n’est ignoré. Il a ajouté que ces jours-ci, alors que le danger émotionnel est palpable et que des vies sont menacées, l’écoute et la protection sont renforcées.