Une jeune fille juive exfiltrée par les sous-sols de l’hôpital pour échapper à son conjoint arabe violent

07/02/2022

Le personnel du centre médical a accepté de coopérer avec les militants de Yad Lea’him pour sauver une jeune femme juive victime de violences de la part de son compagnon arabe

La douloureuse histoire de Rebecca a commencé lorsqu’elle avait cinq ans. Elle est née dans un foyer orthodoxe dans une ville de banlieue et lorsque ses parents ont divorcé, elle s’est retrouvée ballottée entre les deux. Lorsque sa mère s’est remariée, il lui a semblé un instant que le calme était enfin revenu mais les querelles incessantes avec les deux enfants de son beau-père n’ont fait qu’aggraver la situation.

Avec le soutien de quelques enseignants de l’école qu’elle fréquentait, elle est parvenue tant bien que mal à s’accrocher et à rester dans le système scolaire, mais à 15 ans, à l‘âge où elle aurait dû intégrer le lycée, elle s’est retrouvée à la rue.

Son nom a été transmis à la hotline de l’organisme Yad Lea’him par son amie d’enfance qui craignait pour son avenir. Elle a prévenu l’organisme après avoir découvert que Rebecca était en contact avec des hommes issus des minorités. Une assistante sociale de Yad Lea’him s’est empressée d’aller à sa rencontre et de lui proposer son soutien.

Rebecca a réalisé son erreur et a tenté par tous les moyens de reprendre une vie normale. L’assistante sociale était en contact fréquent avec elle et il ne se passait pas un jour sans qu’elle lui parle. Un jour pourtant, Rebecca a disparu. Elle ne répondait plus au téléphone ni aux messages. L’assistante sociale et sa famille ont déposé plainte auprès de la police et Rebecca a enfin pu être localisée. Le Département de lutte contre l’assimilation a été choqué de recevoir de sa part le message suivant : « Je me suis mariée et j’habite à El Bira ».

Après éclaircissements, il s’est avéré que suite à une grave querelle avec sa mère lors de l’un des week-ends où elle rentrait de l’internat, Rebecca avait quitté la maison très en colère en claquant la porte, et avait disparu dans l’obscurité. Frigorifiée, elle avait alors croisé la route d’un jeune arabe qui lui a offert un toit. Elle a très rapidement pris la décision de rester chez lui puis de l’épouser sans que personne au monde n’en sache rien.

Les membres de la famille étaient effondrés de chagrin.

Lundi dernier, le téléphone de l’assistante sociale de Yad Lea’him qui s’était occupée d’elle a sonné. Son cœur s’est emballé lorsqu’elle a vu le nom de Rebecca apparaître sur l’écran.

 » Je suis à l’hôpital… « , lui a dit Rebecca très éprouvée.   » Venez vite me voir « .

L’assistante sociale s’est précipitée au centre médical où elle était hospitalisée et l’a trouvée blessée, le corps couvert de contusions. « Il m’a battu sans arrêt il y a deux jours. Nous sommes venus ici parce que mes plaies étaient profondes mais il ne m’a pas quitté un instant. Il est maintenant sorti pour faire quelques courses et je me suis empressée de vous appeler. Il devrait revenir dans un quart d’heure. Je vous contacterai la prochaine fois que je serai seule « .

Mais l’assistante sociale dévouée n’a pas attendu la prochaine opportunité. Elle a réalisé que la vie et l’avenir de Rebecca étaient en jeu. Une heure plus tard, lorsque le mari arabe est revenu au chevet de Rebecca, elle est allée voir la responsable des assistantes sociales de l’hôpital, accompagnée d’un membre du service de sécurité de Yad Lea’him, pour lui demander son aide. Cette dernière s’est excusée du fait que le personnel n’ait pas été assez prompt à comprendre que la jeune femme était en détresse.

Après avoir décidé d’un plan d’action réaliste, le chef de service est entré dans la chambre et a déclaré à Rebecca et à son compagnon qu’elle devrait subir une intervention chirurgicale d’urgence le lendemain à midi et que les visites lui seraient interdites pendant quelques heures.

Le jeune homme n’a pas eu d’autre choix que d’accepter. Le lendemain matin, dès qu’il a quitté les lieux, alors que Rebecca était censée être conduite en brancard vers la salle d’opération, le personnel de sécurité de Yad Lea’him, ainsi que le personnel de sécurité du centre médical se sont dépêchés de l’emmener, à travers les sous-sols et les couloirs souterrains débouchant sur une issue de secours.

 » C’était une collaboration inhabituelle « , a déclaré le porte-parole de l’organisme,  » mais les employés du centre médical ont compris que s’ils ne nous aidaient pas aujourd’hui, il n’y aurait peut-être pas de prochaine fois ».

Ce n’est qu’une fois arrivés à l’appartement sécurisé mis à sa disposition par Yad Lea’him que Rebecca s’est autorisée à s’épancher et à expliquer ce qui lui était arrivé. Elle a décrit un contexte de violence grave subie de la part de cet homme arabe de vingt ans son aîné. Les hommes de Yad Lea’him ont été stupéfaits de voir qu’elle gardait dans son sac une sorte d’acte de mariage écrit en arabe, portant les coordonnées des deux époux dans lequel il était inscrits qu’ils étaient religieusement et légalement mariés.

 » Le premier jour, lorsqu’il a réalisé que je venais d’un foyer orthodoxe, il a écrit une sorte de ketouba, en arabe, avec nos coordonnées à tous les deux, puis a répété à plusieurs reprises que ce document indiquait que nous étions un couple marié et que je ne pouvais plus aller nulle part au monde », a-t-elle déclaré innocemment. L’assistante sociale s’est bien sûr empressée de la rassurer et de lui dire qu’il s’agissait d’un papier sans valeur qui ne l’obligeait en rien. Ces jours-ci, elle se reconstruit petit à petit et se remet des souffrances prolongées qu’elle a endurées.

Un suivi rapproché mené par le Département de la sécurité de Yad Lea’him a révélé qu’il s’agissait d’une collaboration entre les forces de sécurité. L’expérience acquise par Yad Lea’him prouve que dans de tels cas, ces hommes arabes bénéficient de l’immunité, de sorte que leur coopération avec Israël n’est pas compromise. Malgré cela, Yad Lea’him essaie de trouver un moyen de poursuivre l’agresseur de Rebecca, à la fois pour qu’il paie pour ses actes et pour qu’il ne s’en prenne pas à d’autres jeunes filles qui, à Dieu ne plaise, risqueraient de tomber dans ses filets.

La « ketouba » griffonnée par l’homme arabe violent grâce à laquelle il a réussi à induire la jeune femme juive en erreur

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