« J’aimerais à nouveau recevoir le magazine « A’hoti » ce mois-ci. C’est possible ? »
01/01/2014« A’hoti » (Ma sœur) est le nom du nouveau mensuel lancé par le département de lutte contre l’assimilation de l’organisme Yad Lea’him.
Les personnes en charge du service, assistantes sociales et autres, ont pour mission de garder le contact et d’entretenir des relations suivies avec les femmes rescapées de villages arabes qui sont aujourd’hui en transition vers le monde juif. « A’hoti » a vu le jour cette année avec à son actif la parution des deux premiers numéros pour les mois de Kislev et de Tevet. Il est tout particulièrement destiné aux femmes et aux jeunes filles en mal de confiance qui ont besoin d’être rassurées et encouragées au sujet de leur nouveau choix de vie.
Ce magazine est conçu par les assistantes sociales de l’organisme fortes de leur expérience acquise au fil des années auprès des femmes rescapées. Elles sont à même de les comprendre et de semer sur leurs parcours les prémices de la foi et de la confiance en D. Le premier numéro s’ouvre sur une interview du directeur de l’organisme, le Rav Israël Lifschitz chlita.
Le Rav raconte en avant-première et en détails l’histoire particulière d’une femme qui a été délivrée par l’organisme et qui a réussi à commencer une nouvelle vie malgré les difficultés rencontrées au cours de son existence. Différentes rubriques sont également proposées : dans « A’hot ketana » (petite sœur), une assistante sociale répond aux questions qui lui sont posées.
« Yaldout chenia » (Deuxième enfance), est un bulletin proposé par Sari, connue au sein des rescapées comme « la maman de Yad Lea’him ». Il s’adresse aux parents, pour les guider dans leur combat particulièrement éprouvant. Suivent ensuite « Torat Imekha » (La Torah de ta mère), les paroles de Thora de la Rabbanit Yona Nussbacher pour enrichir la vie spirituelle puis des recettes de cuisine, des conseils pour la maison, la mode etc.
A la veille du mois de Chevat, le standard de Yad Lea’him a été inondé d’appels de nombreuses rescapées qui souhaitaient non seulement s’assurer de la parution imminente du troisième numéro et mais aussi demander qu’il leur soit bien envoyé. « Je ne parviens pas à le lâcher tant que je l’ai pas lu en entier », témoigne une lectrice. D’autres personnes ont témoigné de la pertinence de l’un des articles nommé « Le’hem Avoda » (Le fruit du travail) qui a présenté des conseils pratiques sur la conduite à adopter pour retrouver du travail.
Inspirées par leur lecture, elles sont plusieurs à avoir enfin osé se présenter à un entretien d’embauche. Reprendre une activité professionnelle est en effet primordial pour pouvoir enfin relever la tête et, petit à petit, subvenir seules à leurs besoins et à ceux de leurs enfants.
Ce magazine attrayant et conçu de manière astucieuse a connu un succès qui a bien dépassé le cadre des protégées de Yad Lea’him. En effet, une longue liste de directrices de collèges et lycées pour filles religieuses a contacté l’organisme et demandé à le recevoir pour le distribuer aux élèves les plus âgées. « J’ai découvert », a déclaré l’une des directrices en question, « que l’écrit, lorsqu’il est traité de façon professionnelle, parle davantage à nos élèves que des discussions longues et laborieuses sur ces sujets sensibles ».
Le porte-parole de Yad Lea’him a déclaré que ce magazine continuera à être publié tous les mois car « le suivi éducatif est tout aussi important que les opérations de sauvetage pour assurer la sécurité des filles d’Israël et la pérennité du peuple juif ».