La circoncision du fils d’une rescapée et l’inauguration de sa nouvelle maison célébrées lors d’une vibrante cérémonie
Ce sont des larmes de joie et d’émotion qui se sont mêlées jeudi dernier aux chaleureuses félicitations prononcées à l’occasion d’une discrète et émouvante cérémonie, qui incluait une circoncision et l’inauguration d’une nouvelle maison. Cet événement marque de manière bouleversante la fin de l’opération de sauvetage exceptionnelle d’une mère et de ses trois enfants d’un village arabe du nord d’Israël. Immédiatement après sa libération, N., la rescapée, a été prise en charge par les professionnels de Yad Lea’him qui l’ont installée dans un appartement secret bien équipé.
C’est alors qu’a commencé son programme de réhabilitation dans le but de préparer le terrain pour une vie future paisible et heureuse et un retour tant espéré vers le peuple juif et sa terre natale. Après une courte période, on pouvait déjà constater que les efforts portaient leurs fruits. Toutes les informations et données prouvaient que la famille pouvait d’ores et déjà sortir de sa cachette et s’installer dans sa propre maison. De même, les enfants pouvaient vraisemblablement, tant d’un point de vue psychologique que spirituel, être inscrits et intégrés au sein de structures scolaires religieuses.
La nouvelle maison de N. a été inaugurée jeudi dernier, et cette émouvante cérémonie a été associée à la circoncision de son fils de six ans. Les militants de Yad Lea’him qui accompagnent N. depuis la première prise de contact au sein du village arabe jusqu’à ce jour, ont pris part à cette célébration. Le Rav Israël Lifschitz, vice-président de Yad Lea’him, a officié comme sandak. C’est un silence chargé d’émotion et lourd de sens qui a empli la pièce au moment où la voix du mohel, le Rav Yédidia Zaritsky de l’association « Brit Yossef Its’hak », s’est faite entendre, prononçant les mots suivants : « Eliyahou, l’ange de l’alliance, se tient ici à ma droite… »
Un torrent de larmes a jailli des yeux des personnes présentes au moment où fut proclamé : « Et son nom au sein de la communauté d’Israël sera : Nathan, nouveau patronyme de cet enfant qui portait jusqu’à ce jour le prénom Ma’hmoud. « Mazal tov », s’écrièrent les participants d’une voix tremblante. « A l’image de son entrée dans l’alliance, puisse-t-il pénétrer dans le monde de la Torah, qu’il ait le mérite de se marier et d’accomplir de bonnes actions ». Pas une seule personne ne put rester insensible lorsque quelques instants plus tard, la rescapée, qui a progressé considérablement dans le monde du judaïsme ces derniers temps, s’est tournée vers son fils fraîchement circoncis et l’a serré dans ses bras de toutes ses forces. Elle a éclaté en de longs sanglots déchirants et a murmuré : « Mazal tov, Nathan ! A présent, tu es un Juif à part entière ».
Après la cérémonie, avant que l’assemblée ne s’installe pour le repas de fête organisé par Yad Lea’him, tous les participants, le coeur joyeux, se rassemblèrent pour danser. Lorsque l’enfant fut hissé sur les épaules des invités, les murs de la maison tremblèrent au son de cette ronde effrénée. Le directeur général de Yad Lea’him, le Rav Yossef Ganz, procéda à la pose de la mézouza sur la porte d’entrée de la maison, et les militants qui avaient accompagné N. et sa famille durant toute l’année précédente apposèrent celles qui ornent maintenant le reste des pièces de la nouvelle demeure.
Au cours du repas, l’émotion a à nouveau saisi l’assistance lorsque la fille de N., âgée de cinq ans, s’adressa à sa mère en lui montrant une friandise qu’une bénévole de l’association lui avait offerte. « Maman », demanda-t-elle avec une délicieuse innocence, « quelle bénédiction récite-t-on sur ce bonbon ? »
Le vice-président de Yad Lea’him, le Rav Israël Lifschitz, prit alors la parole et adressa des louanges et des remerciements au Saint Béni Soit-il qui a opéré ce miracle devant nos yeux : « Voyez cette famille qui, il y a si peu de temps, était perdue dans la vallée des larmes au sein d’un village arabe : elle célèbre aujourd’hui la circoncision d’un garçon qui a maintenant l’honneur de porter un nom juif ; cette maman a eu le mérite de fixer des mézouzot à chaque porte de sa maison, et sa petite fille s’enquiert même de la bénédiction à prononcer sur un aliment! »
Le directeur de Yad Lea’him, le Rav Chalom Dov Lifschitz, a mentionné cette semaine cette émouvante cérémonie en louant le courage de cette maman qui, avec persévérance et détermination, a réussi à fuir son passé et à ouvrir une nouvelle page sur une vie juive authentique. Le Rav a conclu par ces mots : « L’histoire de cette métamorphose, et en particulier ses résultats effectifs avec l’entrée des enfants dans des institutions scolaires religieuses, prouve de manière irréfutable notre devoir de ne renoncer à aucun Juif. Le Protecteur d’Israël n’est ni trompeur ni versatile ».