La méditation a-t-elle une valeur thérapeutique?

Selon les scientifiques: les études qui prétendent que la méditation est bonne pour la santé ne sont pas fiables
Par Elhanan Kreitzer, Maariv-Nrg

La méditation est inoffensive, c’est connu. Mais il n’y a pas non plus de preuve définitive que la méditation a une valeur thérapeutique – du moins selon les recherches effectuées à l’Université Alberta, au Canada.

« Il y a un grand intérêt à intégrer la méditation comme outil thérapeutique pour traiter les maladies modernes, telles que le stress, la douleur et la douleur chronique, mais la plupart des preuves à l’appui sont anecdotiques ou proviennent d’études bancales. C’est ce que disent Maria Ospina et Kenneth Bond, qui ont mené l’étude, selon le site Web NewsWiz.

Ils ont analysé un grand nombre de recherches – 813 – et ont examiné l’effet de la méditation sur des questions telles que le stress, les maladies cardiaques et la toxicomanie. Ils ont constaté qu’il existe des preuves que certaines méditations réduisent la pression artérielle et le stress parmi les populations malades. Chez les personnes en bonne santé, des exercices comme le yoga semblent avoir amélioré la créativité verbale et réduit le rythme cardiaque, la pression artérielle et le cholestérol. Mais Maria Ospina fait valoir qu’aucune conclusion définitive ne peut être tirée sur l’effet de la méditation parce que la recherche scientifique sur la question est de mauvaise qualité méthodologique et aucune perspective théorique n’est commune à toutes les études.

L’étude a examiné cinq catégories de méditation: la méditation avec mantra, la méditation en pleine conscience associée aux pratiques bouddhistes (mindfulness), le yoga, le tai chi et le Qi-kung. La méditation transcendantale et la « réponse-relaxation » (travaillant toutes deux avec des mantras) ont été plus étudiées que les autres. Les méditants transcendantaux prétendent même être scientifiquement prouvés.

« Les recherches futures sur la méditation devraient être plus rigoureuses dans la conception et l’exécution des expériences, ainsi que dans l’analyse des résultats », explique Maria Ospina. D’un autre côté, les chercheurs mettent en garde de ne pas rejeter l’effet de la méditation comme force de guérison: « Les conclusions de notre étude ne sont pas que la méditation ne fonctionne pas », dit Mr Bond, « mais que beaucoup d’incertitude entoure la pratique.

Pour ceux qui pratiquent la médecine et cherchent à établir l’effet thérapeutique de la méditation, l’étude montre que les données ne sont pas concluantes. Maria Ospina fait valoir que, sur la base de l’étude, la décision de choisir une technique de méditation spécifique devrait continuer de s’appuyer sur l’expérience personnelle, jusqu’à ce que davantage de découvertes scientifiques émergent.

L’article a été publié sur le site Maariv-Nrg le 29 août 2007