La réponse du Rav Touvia Weiss empêche une coopération avec des missionnaires
04/02/2019Une question importante a récemment été soumise à l’organisme Yad Lea’him par un groupe de Juifs religieux malentendants.
Une importante question récemment posée à l’organisme Yad Lea’him, qui lutte activement contre la mission et l’assimilation, a été portée à l’attention du chef du tribunal rabbinique de la Eda HaCharedit, le Rav Touvia Weiss chalita, qui a l’a examinée et a décidé de se positionner contre.
Il s’agissait d’un projet complexe et de longue date, initié par l’Institut d’aide aux malentendants en Israël, visant à traduire l’ensemble du Tanakh (Bible) en langue des signes. Il est question de personnes malentendantes ou sourdes qui n’ont d’autre moyen d’apprendre la Torah du peuple juif que par la langue des signes. Il s’agit de la première tentative de ce genre de traduire le Tanakh en entier dans cette langue unique. Comme il s’agit d’un projet vaste et très coûteux, l’Institut d’aide aux malentendants a lancé une recherche de fonds et de donateurs. Ce projet ambitieux fait l’objet d’une demande et d’un besoin criants de la part de la communauté des personnes sourdes et malentendantes.
Une organisation missionnaire américaine qui collecte des fonds et travaille à la traduction de la Bible dans différentes langues a profité de l’occasion. Elle s’est montrée disposée à faire un don de 1,5 million de dollars sur cinq ans pour financer l’ensemble du projet.
Par ailleurs, à la demande d’un groupe de personnes sourdes religieuses, l’institut a posé des conditions aux donateurs missionnaires. Ils ont demandé qu’aucune interprétation ou contenu missionnaire ne soit inclus dans la traduction de la Bible en langue des signes et que le nom de l’organisation missionnaire n’apparaisse pas dans l’édition numérique qui publiera la traduction en question. L’organisation missionnaire a exprimé son désir de s’engager à respecter ces conditions, et l’Institut d’aide aux malentendants a soumis la problématique à Yad Lea’him.
L’organisme a décidé de poser cette question complexe au chef de la Eda HaCharedit, le rabbin Yits’hak Touvia Weiss, et de s’en remettre à sa décision. Le Rav a étudié la question et tranché. « À mon avis, c’est absolument interdit », a-t-il écrit avant de signer.
La direction de Yad Lea’him a confirmé les détails de cette histoire cette semaine et a félicité le groupe qui a réagi positivement au verdict. L’institut a annulé le projet et coupé tout contact avec l’organisation missionnaire malgré sa proposition alléchante de contribution. « C’est particulièrement émouvant de voir des Juifs résister à une épreuve si difficile », ont-ils déclaré avec admiration. Le porte-parole de Yad Lea’him a exprimé l’espoir que de généreux donateurs juifs, conscients des besoins vitaux de la communauté des sourds et des malentendants en Israël, seront heureux de contribuer au projet et d’offrir leur aide à ces Juifs désireux d’étudier la sainte Torah.