Le comité pour l’immigration et l’intégration de la Knesset a tenu une séance particulière pour traiter de l’aggravation du phénomène d’assimilation en Israël
15/01/2012Le comité pour l’immigration et l’intégration de la Knesset s’est réuni la semaine passée pour débattre du problème que représente la progression du phénomène d’assimilation au sein du pays.
Un groupe important de hauts représentants de l’organisme Yad Lea’him, ainsi que les directeurs et activistes du département de lutte contre l’assimilation, ont été invités à participer à la réunion. Ils ont communiqué des informations désarmantes à l’assemblée, des cas tragiques impliquant des familles qui ont vécu de véritables drames et perdu leur identité dans des villages arabes, allant même parfois jusqu’à se convertir à l’Islam.
Le président du comité, le député Dani Danon du Likoud, a ouvert la séance en précisant qu’il est ici question d’un phénomène « inquiétant » et de grande ampleur dont la portée n’a été que récemment mesurée. Il a ajouté que des jeunes filles juives « se retrouvent au bout de quelques mois prisonnières dans des lieux incertains d’où elles ne peuvent plus s’échapper. Il peut s’agir de Gaza, de territoires palestiniens de zone A, ou encore de villages bédouins ».
Pour appuyer leurs dires, les militants de Yad Lea’him ont ensuite cité les paroles du maire de la ville d’Afoula, le docteur Boris Youdis, qui leur a confié son désarroi face aux enlèvements d’adolescentes de plus en plus jeunes, parfois âgées seulement de 11 ou 12 ans, vers les villages arabes. Une vidéo particulièrement effrayante a été présentée pour montrer la facilité déconcertante avec laquelle ces âmes juives se fourvoient et finissent par se perdre dans les mains des étrangers.
Le député Avraham Mikhaéli du parti Chass a exprimé sa douleur, et a ajouté que « tous les éléments exposés ici reflètent l’aspiration incessante du fondateur de Yad Lea’him, le Gaon Rabbi Chalom Dov Ber Lifshitz z »l, qui a lutté pendant de longues années pour répondre à l’appel de ces âmes juives qui aspirent à leur libération. La Knesset n’a, à ce jour, pas accompli tout ce qui était en son pouvoir pour mettre un terme à cette infamie ».
La députée Marina Solodkin du parti Kadima a fait l’éloge de Yad Lea’him en témoignant de sa compétence et de son professionnalisme. Elle a en effet témoigné avoir eu, par le passé, l’occasion de faire appel à l’organisme pour lui demander de l’aide au sujet d’un cas particulièrement sensible.
Le député Mikhael Ben Ari du parti Habait Hayéhoudi a pour sa part ajouté que le peuple juif, qui a perdu 6 millions de ses frères pendant la Shoah, ne peut cautionner que des jeunes filles juives s’assimilent de cette façon et courent à leur perte dans les méandres des villages arabes.
Le comité a exprimé sa stupeur face au refus du ministère de l’éducation de donner aux assistantes sociales le droit d’intervenir dans les écoles publiques dans un but préventif afin de réduire les risques de tragédie. Une représentante du ministère de l’éducation présente à la réunion a eu du mal à fournir des explications satisfaisantes à ce sujet.
Une autre question soulevée lors de cette réunion, à laquelle participaient aussi des représentants de différents organismes comme « Leava » (qui milite et lutte également contre l’assimilation), portait sur le manque de logements convenables mis à la disposition des rescapées immédiatement après leur libération des villages arabes. La représentante des services sociaux déléguée sur place a effectivement admis que ce sujet n’avait pas été correctement traité par le gouvernement.
A l’issue de la réunion, le comité s’est engagé à surveiller la situation et à tenir sous peu une réunion complémentaire.