Le père arabe enlève le bébé juste avant sa circoncision

C’est une requête d’une tournure inhabituelle, emplie d’émotion mais empreinte d’angoisse, qui est parvenue au centre des urgences de Yad Lea’him. Au bout du fil se trouvait une femme qui se présenta et exposa son but sans préambule ni détail superflu : « J’habite un village arabe proche de Beer Sheva. Demain, mon fils nouveau-né aura huit jours et je veux qu’il soit circoncis. Je suis parvenue à convaincre mon mari musulman qui m’a donné son accord car je lui ai promis que ce serait un médecin qui interviendrait, et non un Rabbin. J’ai beaucoup entendu parler de vous et ma question est la suivante : Pouvez-vous organiser la circoncision de mon fils pour demain? » La réponse fut immédiate, et bien entendu, positive.

Un rapide tour d’horizon et quelques appels téléphoniques nous permirent de mettre à jour les détails de cette histoire et de l’authentifier. En accord avec les membres de la famille de la mère de l’enfant, le directeur de Yad Lea’him, le Rav Chalom Dov Lifschitz, annonça que la circoncision aurait lieu en comité restreint, à l’abri des regards, dans une petite salle de Beer Sheva.

A l’heure prévue, toutes les personnes concernées se réunirent : le Rav Eliyahou Bitton, mohel connu et réputé de Beer Shéva qui avait revêtu pour l’occasion une blouse blanche de médecin, les grands-parents, quelques militants de Yad Lea’him, parmi eux la femme qui effectue le travail de soutien et qui est appelée au sein de l’organisme « la maman des rescapées » ; et bien entendu, l’enfant et ses parents. Mais quelques secondes avant le début de la cérémonie, le mari musulman, qui jusque là avait semblé calme et sympathique, se mit en colère. Il prononça quelques paroles furieuses, s’empara inopinément de la poussette, puis s’enfuit en direction de la rue où il tenta d’arrêter un taxi.

La confusion s’installa et la jeune accouchée affolée se mit à hurler. Elle s’élança à la suite de son mari, le supplia de l’attendre et cria à l’attention des militants de Yad Lea’him : « Je vous en prie, partez! Si vous restez ici, il me prendra mon bébé ! » Ainsi, sous le regard stupéfié des membres de l’équipe de Yad Lea’him, des grands-parents éplorés et du mohel, le père musulman, la mère juive et l’enfant disparurent en s’engouffrant dans un taxi qui les ramena dans leur village arabe. Les militants de Yad Lea’him prirent contact avec elle par téléphone et tentèrent d’attendrir le cœur du père musulman. Mais celui-ci, malheureusement ancré sur ses principes, refusa de faire machine arrière et les mit fermement en garde de ne plus jamais reprendre contact avec eux.

Quelques instants de silence embarrassé s’écoulèrent. La « maman des rescapées » demanda alors au mohel : « Nous ne sommes pas venus jusqu’à Beer Sheva pour rien. Y a-t-il à votre connaissance une personne habitant la localité qui serait susceptible d’avoir besoin d’aide? ». En entendant ces mots, le regard du mohel s’éclaira. « Il y a une semaine et demie, j’ai effectué dans la ville la circoncision d’un bébé dont la mère était juive et le père arabe ». Il fut immédiatement décidé que le mohel et la militante se rendraient au domicile de cette jeune maman, actuellement hébergée par ses parents. Ils décidèrent de la surprendre, de peur qu’elle ne s’oppose à leur visite.

A leur arrivée sur les lieux, le mohel entra le premier en prétextant que, comme il passait dans le quartier, il était venu prendre des nouvelles du petit garçon. La jeune mère en fut très émue et le mohel ajouta : « Je vous ai amené une invitée ». « La maman des rescapées » se présenta et lui exposa le rôle des actions de Yad Lea’him. Bouleversée, la jeune femme lui raconta son histoire en se présentant comme une fille d’immigrés, et confia qu’elle avait été prise au piège. Elle fit part de sa volonté farouche de mettre fin à sa relation avec son compagnon musulman, mais également des difficultés qui y étaient liées.

La militante de Yad Lea’him lui assura qu’elle se tiendrait à ses côtés et lui fournit de la documentation explicative. Ainsi, cette jeune mère a participé la semaine dernière au « Chabat séminaire » de Yad Lea’him à Tsaféria dans le centre du pays, qui a réuni des dizaines de rescapées récemment délivrées de villages arabes. Elle a coupé tout contact avec son compagnon musulman, bénéficie du soutien assidu d’une assistante sociale qui œuvre pour Yad Lea’him, et progresse pas à pas.

Le directeur de Yad Lea’him, Rav Chalom Dov Lifschitz, a déclaré cette semaine : « Il est impossible de ne pas s’émerveiller devant la Providence divine qui est à l’origine de toute chose et qui a engendré la libération de captivité d’une fille d’Israël pour la mener des ténèbres vers la lumière », en citant le verset : « D. guide les pas de l’homme et les fait prospérer ».

Mais qu’advint-il de la jeune accouchée et de son bébé dont la circoncision fut annulée? L’organisme Yad Lea’him a déclaré cette semaine que l’intégralité de l’issue de cette histoire serait bientôt publiée.

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