Les rescapées de Yad Lea’him ont péleriné sur les tombes des Justes
07/07/2019Cinquante femmes juives, sauvées par Yad Lea’him de villages arabes lors d’opérations héroïques, ont visité les tombeaux des Justes et participé à un voyage de prière rare et passionnant.
À première vue, un groupe, parmi tant d’autres, visitait les tombes des Justes dans le nord du pays. Un bus de femmes juives croyantes venues prier pour elles et leurs familles sur les tombes de nos Rabbanim. Il était impossible d’imaginer que ces femmes, les yeux embués de larmes, sur la tombe de Rashbi à Meron, du Shlah Hakadosh à Tibériade et de rabbi Yonathan Ben Ouziel à Amouka vivaient jusqu’à récemment dans la peau de femmes musulmanes à tous points de vue.
Elles étaient cinquante, cinquante femmes sauvées ces dernières années de villages hostiles et de cadres familiaux menaçants, par Yad Lea’him. Elles ont bénéficié de la part de l’organisme d’un accueil chaleureux et d’un refuge sûr au sein du peuple juif.
Le voyage a commencé par un petit-déjeuner dans la forêt de Meron, où le rabbin Eyal Binyamin Krucci a parlé du pouvoir de la prière capable de renverser des situations difficiles et complexes. Ses paroles ont fait écho dans ce paysage pastoral, ainsi que dans les cœurs. Comme si elles avaient préparé le terrain pour une prière enthousiaste sur la tombe du Tana Rashbi, à propos duquel il est dit : »Cela vaut la peine de compter sur lui dans les moments de détresse » pour elles-mêmes et leurs enfants.
À Amouka, les participantes ont été informées de la célèbre ségoula promise aux fidèles qui viennent prier sur la tombe du Tana Yonathan ben Uziel. La plupart d’entre elles, qui espèrent toujours fonder un foyer au sein du peuple d’Israël, sont montées sur le toit et en ont fait sept fois le tour, lisant le Psaume 23 – « Psaume de David, l’Eternel est mon berger, je ne manquerai de rien ». Le rabbin Krucci a sonné du shofar et récité la prière de Mi Shebera’h pour les participantes.
À Tibériade, le groupe s’est rendu sur la tombe du Rambam (Maïmonide) et sur celle du Shlah Hakadosh, où elles ont récité l’émouvante prière du Shlah, les larmes aux yeux. Elles ont dirigé leurs cœurs vers leurs enfants, priant pour qu’ils suivent le bon chemin et choisissent la lumière du judaïsme et non la voie de leur père arabe qui fait tout ce qui est en son pouvoir pour les garder musulmans à tous égards. L’une des femmes, dont certains des enfants sont restés dans le village arabe, a prié en larmes et s’est écriée: « Que mes descendants, et les descendants de mes descendants aient une lignée casher ! » En entendant cette prière déchirante et désespérée, la prière d’une mère juive pour l’éducation de ses enfants, personne n’a pu retenir ses larmes.
Le voyage s’est terminé par un dîner au cours duquel les participantes ont partagé leurs impressions, entre elles et avec l’équipe qui les accompagnait. Elles se sont confondues en remerciements et ont exprimé de manière très émouvante ce que ce voyage leur avait apporté.
L’une des rescapées, récemment délivrée, a indiqué qu’il s’agissait de sa première visite sur les tombes des Justes. Une autre a ajouté que sa fille n’avait appris que récemment que son père était arabe et lorsqu’elle s’est retrouvée devant la tombe de Shlah, elle a senti qu’elle n’était plus seule face aux difficultés de sa fille.
Les participantes ont félicité l’équipe dévouée de Yad Lea’him, qui les accompagne tout au long de l’année, prend en charge tous leurs besoins – émotionnels, physiques et spirituels – et leur prodigue ses bienfaits dans tous les domaines.