Opération commando : une fillette âgée de 6 ans rapatriée de Tul Karem

« Les membres de l’organisme Yad Lea’him, déguisés en policiers, ont réalisé une véritable opération commando au cœur de Tul Karem, au sein des territoires palestiniens », titrait le journal Maariv . Yad Lea’him a confirmé que des agents travaillant en permanence dans les territoires ont libéré une fillette juive âgée de 6 ans, puis l’ont restituée à sa mère 

Cette opération a été mise en place pour sauver Keren, une petite fille de six ans. Tout a commencé il y a sept ans, lorsque ses parents ont fait connaissance. Le père, un Palestinien de Tul Karem, a rapporté hier que dès sa première rencontre avec Lisa, une jeune fille juive du centre d’Israël, ils ont tous deux éprouvé des sentiments d’affection réciproques. Ces sentiments se sont si rapidement intensifiés qu’un mois plus tard, ils s’étaient mariés, Lisa s’était convertie à l’islam et avait déménagé dans la résidence familiale à Tul Karem, où habitaient déjà sa première femme avec ses cinq enfants. Un an plus tard, Lisa a donné naissance à une petite fille.

Yad Lea’him présente une autre version des faits : Lisa les a contactés la semaine dernière en relatant que six ans plus tôt, elle avait fait connaissance d’un jeune Palestinien, qui s’était présenté comme un Juif d’origine franco-américaine. Après leur mariage, ils avaient emménagé dans un appartement situé dans les territoires, et il lui avait interdit de quitter la maison. Elle a également rapporté qu’il la frappait régulièrement et qu’il lui arrivait même de battre sa fille, qui était élevée comme une musulmane. Elle a aussi précisé qu’elle ne connaissait nullement l’existence de sa première femme palestinienne et de ses cinq enfants.

Contrairement aux informations livrées par Lisa, le père de Keren rapporte que lorsque celle-ci fut âgée de quatre ans et demi, le couple a déménagé à El Gerbia afin que la petite puisse fréquenter un jardin d’enfants israélien, et que leur vie avait poursuivi son cours jusqu’au mois de juin, lorsque Lisa demanda à aller rendre visite à sa mère à Ashdod. « Elle a pris la petite avec elle, et quelques jours plus tard, elle m’a informé qu’elle ne reviendrait plus », raconte le père.

Yad Lea’him a confirmé que Lisa s’était enfuie avec sa fille chez sa grand-mère, où elle s’était installée. Mais quelques semaines plus tard, le père est arrivé sur les lieux et a kidnappé l’enfant. Selon les dires du père : « Lorsque je suis arrivé chez la grand-mère, ma fille m’a dit qu’elle voulait repartir avec moi. Elle s’est plainte que sa mère et la grand-mère la frappaient, l’obligeaient à se coucher à 20 heures… C’est pourquoi je l’ai prise et l’ai ramenée à Tul Karem, où elle s’est épanouie. »

Désespérée, Lisa a fait appel la semaine dernière à Yad Lea’him afin qu’on lui rende sa fillette retenue contre son gré à Tul Karem. « Le département juridique de l’organisme a vite compris que si l’on se conformait aux procédures administratives, cela risquerait de prendre des mois, aux risques et périls de la petite. Nous avons donc décidé d’organiser une opération de sauvetage au sein des territoires palestiniens. Toutes les informations ont été transmises à nos militants entraînés à cet effet, et ceux-ci ont établi un plan qui a été accompli avec succès ».

Hier, le père  a rapporté à la presse que l’intervention de Yad Lea’him a commencé lorsqu’il a été abordé par un soi-disant médecin, représentant un organisme de charité de Jérusalem qui proposait de l’aider. Ce « médecin » resta régulièrement en contact téléphonique avec lui jusqu’à ce qu’il vienne lui rendre visite dans sa camionnette.

« J’ai ouvert la porte et j’ai aperçu à l’intérieur de la voiture des hommes en uniforme, armés de M-16 », raconte le frère du père. C’était les militants de Yad Lea’him qui venaient récupérer Keren. Le « médecin » dégaina un revolver et l’appliqua sur la tempe du père. Les autres, vêtus d’uniformes de police de couleur kaki, bondirent de la camionnette. L’un d’eux dirigea son arme en direction du père et lui asséna un coup dans le dos. Puis ils firent irruption dans la cour de la maison en brandissant leurs armes.

Les ‘kidnappeurs’ mirent les menottes aux poignets du père et le firent entrer à l’intérieur. « Ils m’ont demandé de leur montrer mes filles, qui dormaient déjà ; et lorsque je leur ai montré Keren, ils l’ont prise dans leurs bras, m’ont bandé les yeux et m’ont fait descendre », a déclaré le père.

Les « kidnappeurs » firent monter le père et sa fille dans la camionnette et prirent la poudre d’escampette. Le père raconta qu’il les entendit faire descendre sa fille du véhicule et la confier à une femme parlant hébreu. Ils reprirent ensuite le chemin de Tul Karem, puis l’abandonnèrent sur le bord de la route, les yeux bandés, pieds nus et mains liées.

Yad Lea’him a confirmé l’essentiel du récit, et l’un des responsables de l’organisme a précisé qu’aux petites heures du matin, alors que Keren était encore dans la camionnette, le contact fut établi avec sa mère afin de confirmer l’identité de l’enfant. A cet instant, une voiture fut envoyée pour amener la mère et la grand-mère pour les retrouvailles tant attendues.

La rencontre s’est effectuée sur le bord d’une petite route près de la ligne verte. « Dès que la fillette a reconnu sa mère et sa grand-mère, elle leur a sauté au cou en les faisant presque basculer. Toutes trois sont restées enlacées sur le sol pendant un bon moment », a rapporté l’un des membres de Yad Lea’him. L’instant le plus émouvant fut lorsque Keren récita spontanément le Chema, après plusieurs mois de souffrance pendant lesquels on lui avait interdit de s’identifier en tant que Juive.

Lisa et Keren se trouvent actuellement dans un appartement secret fourni par Yad Lea’him. Et dans quelques jours, Yad Lea’him mettra en place les démarches administratives qui permettront à Lisa d’obtenir le droit de garde de Keren. Hier, le père a déposé plainte auprès de la police de Kedoumim, ainsi qu’auprès de la police palestinienne, et il espère que sa fille lui sera rendue sur l’ordre des tribunaux israéliens. Le président de Yad Lea’him, Rav Chalom Dov Lifschitz, s’est exprimé et a déclaré :  « C’est un cas parmi tant d’autres pour lesquels nous devons faire appel à nos unités de sauvetage secrètes qui agissent au cœur des territoires. »

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