Récit du sauvetage et de la réhabilitation d’une mère et de ses 6 enfants revenus au judaïsme après 26 ans de coupure totale

01/06/2012

Cette histoire a commencé le mercredi des demi-fêtes de Pessa’h 2011. Le téléphone a sonné au centre des urgences de Yad Lea’him et S., la standardiste, s’est empressée de répondre.

Au bout du fil se trouvait un homme qui souhaitait transmettre des informations au sujet d’une femme juive qui se cachait avec ses 6 enfants dans la localité de ‘Horchet Tsipori, au nord du pays. « Elle s’est sauvée d’une ville arabe » a raconté l’informateur, « ils ont tenté de brûler sa maison ». S. a noté les coordonnées de cette femme et s’est empressée de prendre contact avec elle.

La femme en question, bouleversée, a répondu à son appel et lui a raconté la situation difficile dans laquelle elle se trouvait : « Je suis restée mariée pendant vingt ans avec un Arabe », a-t-elle commencé. « Il est le père de mes enfants. Nous avons vécu à Nazareth, dans le nord du pays. Il y a six ans, il m’a jetée à la rue avec mes enfants, mais je n’ai pas voulu quitter la ville. Je m’étais habituée à cette vie et les enfants étaient bien intégrés dans les structures scolaires musulmanes. Ils n’avaient aucun lien avec le judaïsme, excepté le vague souvenir que leur mère était née dans une famille juive. Mes parents et mon frère avaient coupé toute relation avec moi depuis mon mariage avec cet Arabe. Je savais donc que je n’avais personne vers qui me tourner, et c’est la raison pour laquelle que je suis restée ».

Elle a poursuivi, consciente de bénéficier de toute l’attention de la standardiste : « Mes voisins me persécutaient constamment. A chaque fois qu’ils en avaient l’occasion, ils me traitaient de « sale juive », ils insultaient mes enfants et les harcelaient. Il y a quelques jours s’est produit un incident qui a été, comme on le dit, « la goutte d’eau qui a fait déborder le vase » : pendant la nuit, mes voisins ont jeté une bombe incendiaire dans ma maison, et c’est par miracle que nous avons réussi à nous en sortir.

J’ai pris mes enfants et nous nous sommes sauvés à toute vitesse à ‘Horchet Tsipori, n’emportant avec nous que les vêtements que nous avions sur le dos. Au petit matin, je suis revenue en secret pour prendre des vêtements de rechange, ainsi que le peu de nourriture que ma situation financière précaire m’avait permis de stocker à la maison. Après avoir rechargé mon téléphone cellulaire, je suis repartie vers mes enfants.

Je me suis ensuite rendue à Nazareth Illit, une ville dont la population est juive. Un Juif bienveillant m’a indiqué la direction du Beth ‘Habad. En raison de l’heure matinale, le centre n’était pas encore ouvert. J’ai alors pris un morceau de papier sur lequel j’ai inscrit le message suivant : « Je suis une femme juive, mes six enfants et moi n’avons pas mangé de pain depuis trois jours et nous n’avons pas d’endroit où vivre ». J’ai ajouté mon numéro de portable. Quelqu’un m’a vu glisser mon message dans l’interstice de la fenêtre et m’a conseillée de contacter le centre des urgences de Yad Lea’him. Cette personne s’est même proposé de téléphoner à ma place, me précisant que l’organisme possédait un numéro d’appel 24/24 ! »

S., la standardiste, a promis à son interlocuteur de faire son possible pour aider cette famille et a ajouté que le fait qu’ils n’aient pas mangé de pain depuis trois jours était un cadeau du ciel, car c’était la fête de Pessa’h. « La fête de Pessa’h ? En ce moment ? » a questionné cette âme juive avec émotion. « Cela fait bien longtemps que je ne me souviens plus des dates des fêtes juives… J’ai tout oublié ! »

En premier lieu, la standardiste a contacté le Rav Yéchayahou Hertzl chlita, le grand Rabbin de Nazareth Illit qui a recommandé cette femme et ses enfants au Beth ‘Habad de la ville. Ils y ont été chaleureusement accueillis et ont reçu de quoi manger pour la journée, ainsi que des vêtements. Elle s’est ensuite renseignée sur cette famille dans le but de vérifier les origines de la mère, et il s’est avéré que cette dernière était la fille d’une famille religieuse vivant dans une localité du nord.

Un représentant de Yad Lea’him a alors pris contact avec elle et l’a rencontrée pour lui remettre les clefs d’un appartement secret situé à ‘Haifa. La maison était opérationnelle et avait été nettoyée pour Pessa’h, au cas où… Pendant toute la durée de la fête, l’organisme a donc fourni à cette famille des matsot et de la nourriture, ainsi que tout ce dont elle avait besoin de façon urgente.

Tout de suite après la fête, une assistante sociale de l’organisme s’est rendue à leur domicile. La mère lui a raconté sa rencontre à l’âge de 17 ans avec un jeune Arabe sur son lieu de travail, les liens qu’elle avait tissés avec lui et la relation qui en avait découlé. Elle a avoué l’avoir au début cachée à ses parents et a exprimé ses regrets à ce sujet, car si ces derniers en avaient été informés à temps, ils auraient peut-être pu l’aider.

Effectivement, lorsque ses parents ont réalisé ce qui se passait, il était déjà trop tard pour y mettre fin. C’est avec une grande tristesse qu’ils ont décidé de couper tout contact avec elle. Suite à cela, la jeune fille est partie habiter chez son compagnon arabe, s’engageant ainsi dans une voie sans issue. Elle s’est mariée avec lui et a mis au monde six enfants, des enfants juifs qui sont nés dans une ville arabe et ont grandi comme tels, en tout point. Leur connaissance du judaïsme se limitait à : « Maman était juive, autrefois ».

Tous, la femme comme les enfants, ont beaucoup souffert dans ce village. La mère était violemment battue par son mari arabe, au point que certains de ces sévices l’aient conduite à l’hôpital. Les enfants n’ont pas été épargnés, ils ont été maltraités par leurs oncles, les nombreux frères de leur père. Chacun d’eux pensait qu’il était responsable de l’éducation de ces enfants et les frappait à toute occasion. Et comme épilogue à toute cette histoire, le père a chassé les siens de la maison et les a jetés à la rue.

L’organisme Yad Lea’him a loué un appartement provisoire pour cette famille et a trouvé du travail à la mère pour qu’elle puisse se réhabiliter avec dignité. De plus, les activistes de Yad Lea’him l’ont aidée à reprendre contact avec sa famille. A présent, les enfants étudient l’hébreu dans un Oulpan et effectuent leurs premiers pas dans le judaïsme. Les membres de Yad Lea’him les ont inscrits pour la rentrée prochaine dans des institutions scolaires religieuses. Ainsi, cette tragique histoire semble aujourd’hui arriver à son terme, et cette famille qui semblait perdue pour le peuple juif a eu le mérite de revenir à ses sources !

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