Un congrès de Yad Lea’him sauve une femme juive
Les affiches collées dans les rues de Har Nof annonçaient une réunion féminine spéciale sur l’initiative de Yad Lea’him. A l’heure prévue, des centaines de femmes affluèrent vers la salle du centre communautaire ‘Hapaïss’ de la rue ‘Haï Taieb. L’aspect inhabituel de l’une d’entre elles attira l’attention d’un grand nombre de femmes. Elle prit place dans un coin de la salle et but avec avidité les paroles des intervenantes, entre autres le témoignage d’une femme délivrée après vingt-deux ans de calvaire dans un village arabe, où ses deux filles se trouvaient toujours retenues.
Quelques jours auparavant, S. avait contacté le centre des urgences de Yad Lea’him. Elle avait raconté qu’elle fréquentait depuis un an et demi un jeune homme arabe qui travaillait au supermarché de son quartier. Les affiches avaient éveillé sa curiosité et elle demandait si elle pouvait se rendre à la réunion. Les volontaires de Yad Lea’him lui répondirent qu’elle était la bienvenue à cette soirée, qui était justement susceptible de susciter en elle un grand intérêt. Dès son arrivée dans la salle, une femme de l’équipe de Yad Lea’him se présenta et prit place à ses côtés. La jeune femme lui raconta que lorsqu’elle avait fait part à son compagnon musulman de son désir de venir à la soirée, il avait tout d’abord refusé, mais avait finalement accepté de la laisser y assister jusqu’à 22 heures.
A l’approche de l’heure fixée, S. commença à montrer des signes de nervosité et murmura à sa voisine qu’elle était contrainte de s’en aller, car son compagnon l’attendait vraisemblablement dans sa voiture devant la salle. La volontaire de Yad Lea’him tenta de la convaincre de rester encore un peu, mais S., prise de panique, déclara : « Si je ne sors pas immédiatement, il est capable de semer la panique ici ! »
S. se glissa dehors vers la voiture qui l’attendait. Sous l’influence des paroles douloureuses qu’elle venait d’entendre au sujet du sort amer qui guette celles qui s’engagent dans cette voie, elle annonça à son ami qu’elle souhaitait rompre avec lui. La colère du jeune homme s’enflamma. Il l’emmena dans un lieu à l’abri des regards et la battit sauvagement. A minuit, il la déposa, blessée et meurtrie, devant la maison de sa mère. A 3 heures du matin, S. téléphona au centre des urgences de Yad Lea’him, bouleversée et au bord de l’hystérie.
Elle déclara que de la fenêtre de sa maison, elle voyait la voiture de son ami arabe, ainsi que d’autres véhicules qui patrouillaient en permanence pour s’assurer qu’elle ne se sauvait pas, qu’elle était terrorisée et tremblait bien de tous ses membres.
L’équipe de Yad Lea’him suggéra à S. de ne laisser paraître aucun signe de frayeur ni de désir de fuite. Sur leurs conseils, elle téléphona à son ami musulman et lui précisa qu’elle n’avait plus l’intention d’intenter quoi que ce soit et qu’elle allait rester avec lui. Une demi-heure plus tard, les voitures quittèrent leur poste aux abords de la maison. Au petit matin, l’équipe de sauvetage de Yad Lea’him vint la chercher pour l’emmener dans un lieu secret en Samarie.
Cependant, S. n’accorda pas suffisamment d’importance à la demande des membres de Yad Lea’him qui, par expérience, lui avaient conseillé de se séparer de son portable et de le leur confier. Elle continua à l’utiliser et à téléphoner entre autres à une amie en qui elle avait confiance. Seulement, il se trouvait que cette dernière était régulièrement en contact avec le jeune Arabe à qui elle révéla le lieu où S. se trouvait. La nuit même, trois véhicules s’y présentèrent. Le jeune homme et ses amis menacèrent la jeune fille et lui ordonnèrent de les suivre. A un moment donné, les voisins appelèrent la police de Kedoumim qui envoya une unité sur place. Mais S. était tellement terrorisée qu’elle déclara aux policiers qu’elle accompagnait le jeune homme de son plein gré.
Les Arabes, tout joyeux, emmenèrent S. à ‘Haféla, non loin de leur lieu d’habitation. Puis le jeune homme la conduisit jusqu’à une cachette. « Il m’a dit de l’accompagner en promenade, mais au lieu de cela, il m’a dirigée vers un coin retiré et m’a battue », raconte S. lors d’une interview pour le journal de midi de Galei Tsahal ce lundi, où elle a expliqué à tous les auditeurs l’immense danger lié à une relation problématique comme celle-ci.
Tard le soir, il la ramena chez sa mère, en lui recommandant fermement de ne pas récidiver. A bout de forces, S. demanda à sa mère de tenter se mettre en contact avec le service d’urgence de Yad Lea’him. « Ils ne voudront probablement pas m’écouter puisque c’est moi qui ai provoqué cela, mais supplie-les, Maman, qu’ils aient pitié de moi ! » Elle promit d’éteindre définitivement son portable et de s’en séparer. Et peu de temps après, elle se trouvait à bord du véhicule de sauvetage de Yad Lea’him qui la déposa dans un endroit étroitement protégé.
« Pour l’instant, je vais rester cachée dans cet appartement secret de Yad Lea’him en attendant de me rétablir et de pouvoir reprendre une vie normale en toute sécurité », a déclaré S. pendant l’interview, d’une voix brisée qui ne put laisser quiconque indifférent.
Le président de l’organisme Yad Lea’him, le rav Chalom Dov Lifschitz, se référant aux détails de cette douloureuse histoire, a déclaré que les membres du département juridique de Yad Lea’him feront tout ce qui est en leur pouvoir pour que les forces de la police mettent la main sur ce jeune Musulman violent et le placent là où il mérite de se trouver, à savoir derrière les barreaux.