Une jeune femme juive renonce à se convertir à l’Islam grâce à l’amour de ses parents
15/12/2019La scène d’adieu qui s’est déroulée de nuit il y a quelques jours à l’aéroport Ben Gourion était émouvante mais semblait habituelle. Somme toute un couple de parents qui accompagne sa fille, une jeune fille, dans le couloir menant au contrôle des passeports alors que l’avion attend au bout de la passerelle.
Pour un observateur extérieur, la scène ressemble à un départ en voyage de routine mais l’histoire de la passagère, Ra’hel, qui se dirige maintenant vers la porte A3, a commencé deux ans auparavant, lors d’une soirée on ne peut plus classique, à proximité de son domicile, dans un quartier à forte concentration orthodoxe.
Ce jour-là, Ra’hel commençait son nouvel emploi à l’épicerie du quartier, juste en face de l’immeuble où elle vivait. Là, elle a fait la connaissance de Mahmoud, un jeune musulman de son âge, avec qui elle a entamé une relation sérieuse. Sous le nez de ses parents, le couple prend la décision de se marier et de fonder une famille.
Les parents de Ra’hel ont voulu s’opposer à grands cris à cette union, mais il était trop tard. Leurs supplications sont tombées dans l’oreille d’un sourd car le cœur de Rachel était déjà prisonnier de son fiancé Mahmoud. A ce stade, un autre facteur est entré en jeu – la belle-famille. Les parents dévoués de Mahmoud ont donné leur consentement à cette relation, sous une condition : que Ra’hel se convertisse à l’Islam. A cette fin, elle a été envoyée dans le village de Qara, au centre de Dar el-Salam, pour entamer des études islamiques.
Cette étape, qui a ajouté au chagrin de ses parents effondrés, a légèrement reporté le mariage et a offert un peu de temps pour agir. À ce stade, juste avant d’abandonner complètement, les parents ont dépassé la barrière de la honte et se sont précipités pour demander de l’aide au service de lutte contre l’assimilation de Yad Lea’him qui est rapidement intervenu. La jeune fille ayant refusé l’aide qui lui a été proposée, les efforts se sont concentrés sur l’orientation parentale.
Sous la supervision directe de Yad Lea’him, les parents ont reçu des outils pour développer le contact avec leur fille malgré leurs difficultés émotionnelles liées à son mode de vie. Ils ont pu la rencontrer près du village où elle vivait et lui ont exprimé leur amour. Ils ont continué à maintenir un contact chaleureux avec elle, malgré leur douleur et leur ressentiment, dans l’espoir que cet amour apporte le changement attendu.
Le revirement est arrivé brusquement. Au milieu de la nuit, le téléphone des parents a sonné. Ra’hel était au bout de la ligne. Effrayée, elle a chuchoté: « Venez me chercher, faites-moi sortir de cette maison. »
À son retour à la maison, Ra’hel a demandé à ses parents de repartir à zéro et d’aller étudier à l’étranger. Elle va habiter chez des proches parents pour pouvoir intégrer une bonne école, ce qui lui permettra de remettre sa vie en ordre et de prendre un nouveau départ, avec sa famille.