Une secte missionnaire chrétienne continue de faire fonctionner son église normalement en dépit des directives – et sans être sanctionnée

L'église missionnaire, cette semaine

Alors que des milliers de synagogues en Israël ont fermé leurs portes en raison des directives dictées par les autorités et que la police a travaillé dur pour démanteler les quorums de prière individuels organisés par des extrémistes, il s’avère que des individus font fonctionner leur lieu de prière missionnaire sans interruption et sans aucune restriction.

D’une enquête menée par Yad Lea’him sur cette église missionnaire nommée « Kehilat Beit Hillel » qui dépend de la secte des « juifs messianiques » à Ashdod, il ressort que cette dernière diffuse en direct des cérémonies religieuses auxquelles assistent des membres de la secte. « Il se peut que le nombre de participants soit plus important, mais les photographies que nous avons montrent six participants à la plus petite des cérémonies et 13 à la plus importante », a souligné le porte-parole de l’organisme.

Il y a deux semaines, des membres du département de lutte de contre la mission ont contacté les autorités – les membres du conseil municipal et la police israélienne – et les ont mis en garde contre ces activités interdites mais jusqu’à présent, rien de concret n’a été entrepris pour stopper le phénomène et les missionnaires continuent de se rassembler sans contrainte dans leur enceinte située au 20, rue Haoraguim à Ashdod.

« Nous avons compté, les missionnaires se sont rassemblés à six reprises sur les lieux et nous avons informé la police en temps réel. Néanmoins, à l’exception d’une cérémonie interrompue par la police, les autres se sont poursuivies sans interruption. Nous avons informé les forces de l’ordre, donné l’emplacement exact où elles se déroulaient et malgré tout, rien n’a été fait pour y mettre un terme ».

Même après l’intervention des forces de l’ordre, le lieu est toujours actif et la police ne revient pas. Il est ici question d’une secte chrétienne qui se pousse à la conversion au christianisme dans les centres des villes juives.

S’il est formellement interdit de faire des prières dans un endroit fermé, il n’y a aucune raison de faire des exceptions pour cette secte. L’église missionnaire est restée active même si la prière collective a été interdite sous toutes ses formes. Dans certains cas, la police a verrouillé elles-même les synagogues ».