Yad Lea’him au ministre de la Défense : « Interdisez les activités de la mission chrétienne au sein de l’armée ! »
14/05/2014L’éviction d’un élève religieux de sa formation d’officier pour cause de refus d’assister à une conférence donnée par un collègue appartenant à la secte des « juifs messianiques » continue de susciter l’indignation. Le Rav du soldat, Rav Netanel Elyashiv de la localité d’Eli, a déclaré cette semaine que l’armée « tirait dans le dos de ses soldats religieux ».
En début de semaine, Yad Lea’him a adressé une lettre au ministre de la Défense lui demandant d’intervenir personnellement et de prendre des mesures claires afin que ce genre d’affaire ne se reproduise plus. Dans sa missive, l’organisme a souligné qu’il n’était pas seulement question ici d’un préjudice causé à un soldat religieux mais à des dizaines de soldats juifs contraints d’écouter les paroles d’un missionnaire chrétien au sein même de leur armée.
En parallèle, l’organisme Yad Lea’him a reçu ses jours-ci la réponse du bureau du chef d’état-major de Tsahal concernant une affaire antérieure à celle-ci. Pour rappel, un peloton de soldats avait été accueilli dans un hôtel du centre du pays par le missionnaire Yaacov Damkani qui avait distribué à chacun d’entre eux de nouvelles chaussures militaires. Cette lettre stipulait qu’attendu que l’un des soldats concernés était un proche parent de Damkani lui-même, ces derniers avaient été autorisés à rester sur place pour « un déjeuner informel… dans une ambiance dénuée de toute influence tant religieuse que missionnaire ».
Cependant, les informations de source sûre portées à la connaissance de l’organisme ont révélé que Damkani avait par la suite gardé le contact avec ces soldats et s’en était même vanté dans sa correspondance avec d’autres missionnaires. De plus, des appels de soldats inquiets parvenus au standard de l’organisme la veille de Pessa’h ont signalé la présence de Damkani venu prêcher dans la base du bataillon 605 de la brigade du Génie. L’un de ces soldats a même accepté que Yad Lea’him porte plainte en son nom auprès du bureau du chef d’état-major.
Le porte-parole de Yad Lea’him a déclaré cette semaine qu’en raison de l’augmentation spectaculaire de ce genre d’incidents au sein de l’armée, l’organisme s’était tourné vers le Bureau du Contrôleur d’Etat, insistant pour que soit mis un frein à ce phénomène destructeur.