Pour la première fois dans l’histoire : une Haggada de Pessa’h traduite en arabe

26/04/2020
La couverture de la Haggada en arabe

Le département « Chorachim » (Racines) de Yad Lea’him créé il y a un peu plus d’un an vise à établir des liens avec des Juifs – deuxième et troisième générations issues de mariages mixtes- vivant dans les pays arabes. Il est question d’individus dont les mères ou les grands-mères ont épousé des musulmans. Ils sont donc Juifs selon la loi, et souhaitent en savoir plus sur leur judéité.

Initialement, l’organisme a contacté ces mêmes Juifs grâce aux coordonnées transmises par les membres de leur famille ayant quitté ces pays arabes.  Les quatre employés travaillant à temps plein dans ce département, tous parlant couramment l’arabe, ont appelé ces Juifs et les ont renseignés sur leur judéité. Par la suite, deux vidéos en langue arabe appelant les Juifs perdus à revenir au judaïsme et à retrouver leurs racines ont été réalisées par le chantre international Ziv Ye’hezkel. Elles ont suscité une vague d’appels et dés lors, un site internet en arabe proposant des cours de Torah par Skype et une étude en binôme a été créé.

«Le département se divise en trois branches», explique Daoud, (pseudonyme) : «La plus longue comprend près de 2000 Juifs à qui nous envoyons quelques mots avant les fêtes. La seconde compte environ 400 Juifs qui souhaitent entretenir une relation plus étroite avec nous et qui visitent régulièrement notre site pour trouver des informations juives authentiques et contemporaines. La plus étroite compte 60 Juifs qui assistent régulièrement à des cours de Torah, ou étudient la Torah, et reçoivent de notre part, selon leur demande, des ouvrages juifs et des articles religieux. C’est ainsi qu’une famille virtuelle a vu le jour, dans le cadre de laquelle une partie de ces Juifs-Arabes commence à se familiariser avec sa judéité par le biais de cours de judaïsme virtuels.

A l’approche de Pessa’h, Yad Lea’him a édité pour la première fois dans l’histoire une Haggada en langue arabe.  » Jusqu’à aujourd’ hui, il existait une Haggada en arabe mais le contenu était composé de versets en hébreu. C’est la première fois que le contenu de la Haggada est également traduit en arabe, avec des explications plus larges.

La Haggadah était censée être physiquement expédiée aux Juifs vivant dans les pays arabes et dans les villes et villages arabes de Judée-Samarie avec qui l’organisme est en contact. Cependant, en raison du Corona virus, l’organisme s’est contenté d’envoyer un PDF imprimable aux adresses e-mail dont il dispose. Dans le même temps, certains ont reçu des matsot qui ont été livrées par l’organisme  via un pays tiers. « Nous sommes en contact avec des Juifs de Libye, de Tunisie, du Liban, de Jordanie, d’Irak et du Yémen, mais seuls les Juifs d’Irak ont pu obtenir des matsot.

Après l’assassinat de Sulimani il y a quelques mois, nous avons réalisé que l’Irak pourrait être secouée, c’est la raison pour laquelle nous nous sommes dépêchés d’envoyer les matzot à une famille juive vivant à Mossoul, afin d’être certains qu’elle les reçoive avant Pessa’h. Elles sont arrivées juste avant le bouclage des rues et ces Juifs, qui avaient déjà reçu de notre part des objets religieux, ont pu fêter Pessa’h pour la 1ère fois. Malheureusement, en raison du Corona virus, les matsot que nous avions expédiées à des Juifs vivant dans d’autres pays ne sont pas arrivées à temps pour la fête. Malgré cela, ils ont tout de même pu lire la Haggada et se sentir comme des « Bné ‘Horin », des hommes libres.

La famille juive de Mossoul, avec les matsot et autres objets religieux

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